À même pas 40 ans, Julien Barbagallo a sillonné les scènes et les festivals du monde entier, baguettes à la main. Batteur plébiscité de Tame Impala, Tahiti 80, Aquaserge ou encore Bertrand Burgalat, il sort Garde-fou, son cinquième album, une production home-made enregistrée en solo depuis son exil australien, à l’ombre des grands arbres d’une petite bourgade gorgée de soleil de la côte Est.

Auteur-compositeur multi instrumentiste, il aime la pop bien léchée de Genesis, faire du paddle au dessus des raies manta, les mélodies baroques à la Daft Punk, les aventures du Commandant Cousteau et ramasser des mangues dans son jardin. Il aime aussi la littérature, le passé, les souvenirs qui s’effacent ou réapparaissent. Barbagallo continue de cultiver son amour pour les mots, la poésie et les mélodies élégantes. Avec ses chansons, il essaie de retenir le temps qui passe, tente de s’accrocher aux petites choses de la vie, à l’amour, l’amitié, pour se délecter des petits bonheurs, même fugaces.

Après Lost in Space sorti chez A.B. Records et Les Gens Heureux chez Vietnam, KCIDY revient avec un troisième album pour maintenir l’after party, pour prolonger la discussion le temps d’un bilan doux-amer, le coeur en proie à plusieurs cadences. Il y a dans sa pop quelque chose d’insaisissable avec des tubes toujours intemporels et des sujets qui traversent les époques. 

À la croisée de plusieurs réminiscences sonores - synth pop 80s, twee, pop baroque, jazz, funk - KCIDY ne se refuse rien, surtout pas si c’est pour le fun. Un peu d’Elli et Jacno, de Julia Holter, des touches de K Records dans l’apparente simplicité de certains morceaux qui éclatent comme des évidences. Une simplicité mais des arrangements extrêmement denses, une rondeur dans le son qui s’envole parfois vers des contrées inattendues.