Pour jouer de la trompette, c’est simple, il faut souffler dedans. C’est ce qu’on croit. D’aucuns prendraient Timothée Quost pour un mariachi asthmatique, prenons-le pour ce qu’il est, un regimbeur grande classe. Seul, Quost sature son propre espace sonore, le plus souvent sans embouchure et avec le corps entier. L’atmosphère soufflée de ce pavillon incandescent évoque des braquos au démonte-pneus ou des symphonies pixellisées. Chez Quost, le souffle est presque plus puissant que le tût tût de Jéricho.