En chaîne et en or
Silina Syan
Entrepôt Du 25 janvier au 13 avril 2025

Vernissage + DJ set : 

le vendredi 24 janvier à 19h 

Entrée libre
Exposition  
   
C’est un extrait de «Boulbi», morceau de Booba, qui inspire le titre de cette première grande exposition personnelle de Silina Syan. Un choix évocateur qui plante d’emblée le décor.

En chaîne et en or : Silina Syan esquisse par ce titre les grands mouvements qui traversent ses photographies et vidéos et qui, à l’image de notre époque, assument les contrastes et paradoxes. Au coeur du parcours et de l’oeuvre de l’artiste, le populaire croise les cultures traditionnelles, le luxe s’incarne par le toc, l’élite est mise en abyme par la marginalité, l’engagement politique flirte avec le cliché.

Née au milieu des années 1990, Silina Syan est diplômée de la Villa Arson, à Nice. Son père est bengali, sa mère arménienne et elle a grandi dans une ville de l’ouest parisien. Ses racines plurielles constituent un terrain d’exploration à l’origine d’une grande partie de ses pièces dans une mise en tension avec des références chères au 21e siècle. Son regard embrasse ainsi un positionnement mondialisé, nourri pêle-mêle par les icônes bollywoodiennes, la pensée de Roland Barthes, les trends TikTok, la décoration des enseignes de fast-foods mais aussi par les livres d’Annie Ernaux tout autant que par l’émancipation de Kim Kardashian ou des Destiny’s Child...

À travers une oeuvre qui revendique le kitsch, le brillant, l’iconique, l’abondance de motifs et de couleurs, Silina Syan crée le journal de liens familiaux établis tardivement et partage avec les visiteurs du Confort Moderne un récit intime et autobiographique.
Silina Syan
Photographie, Vidéo
 
Née en 1996, Silina Syan est diplômée de la Villa Arson, à Nice (2020).

Depuis 2021, elle est en résidence aux Ateliers Médicis (Clichy - Montfermeil), où elle travaille sur un projet de film documentaire également soutenu par Mondes Nouveaux et l’Université Côte d’Azur.

Sa pratique transdisciplinaire, qui oscille entre la photographie, la vidéo et la forme documentaire, questionne la notion d’hybridité culturelle en regard de sa propre trajectoire familiale reliant la France, l’Arménie et le Bengladesh. Au travers de rencontres et de récits intimes et collectifs, liant mémoires, souvenirs et transmissions, mais aussi d’objets culturels, kitsch, populaires, domestiques et rituels, le travail de Silina Syan donne forme et lieu à cet entre-deux d’une identité en mouvance que crée l’exil.

En 2024, Silina Syan est lauréate de la 5e édition du Fonds régional pour les talents émergents (FoRTE #6), en collaboration avec Artagon Pantin. En 2023, elle remporte le prix Sheds de l’art contemporain. Elle présente, cette même année, une lecture performée au Centre Pompidou, expose au Sample (Bagnolet) et aux Magasins Généraux (Pantin) lors du festival Jeune Création. En 2022, son travail est présenté à la Galerie Eric Mouchet (Paris), à POUSH Manifesto (Clichy), au 109 (Nice) à l’occasion du festival Image Satellite ainsi que pour 100% L’EXPO (La Villette, Paris). En 2021, elle est en résidence à Triangle-Astérides (Marseille) et expose aux Magasins Généraux (Pantin) lors du festival Les Chichas de la Pensée, à la galerie art-cade* (Marseille), au centre d’art de la Villa Arson (Nice) ainsi qu’aux Ateliers Médicis (Clichy - Montfermeil) pour la Nuit Blanche.

Silina Syan co-dirige également le média indépendant L’Echo des Banlieues, qui documente la vie des habitant.e.s de quartiers populaires à travers des reportages photographiques et vidéos. Elle y participe également en tant que photographe.