Chargée d’histoires légendaires et de pouvoirs érotiques, la pieuvre titille l’imaginaire d’un quatuor de performeurs — Rebecca Journo, Mathieu Bonnafous, Jules Bourret et Véronique Lemonnier — dans une installation-laboratoire aux tentacules mouvantes et sonores. Immergé dans un bain de sensations, le public déambule dans des espaces étranges : là un fauteuil médical où un corps est couvert de ventouses sonores, ici une table où s’articulent des essais autour de la bouche, là une exploration aqueuse et visqueuse. Les amours de la pieuvre puise son inspiration dans un documentaire de Jean Painlevé de 1965 et dans une estampe d’Hokusai Le Rêve de la femme du pêcheur, dont les artistes tirent les fils érotiques et organiques, à la recherche d’un geste-son.