Pineland/Hollywood de Debi Cornwall
Ciné Moderne
Galerie jusqu'au 20 décembre
Entrée libre
Exposition Projection
   

Mêlant humour noir et critique structurelle, Debi Cornwall développe un travail artistique documentaire influencé par sa carrière d’avocate et ses nombreux combats pour la libération d'individus emprisonnés sans preuves suffisantes. Au travers d’images fixes et animées, de la photographie, de la vidéo, du son, de témoignages, textes et archives, elle cherche à interroger les notions de vérité et de fiction, à mettre en lumière les pouvoirs invisibles et les vérités cachées qui façonnent le regard de l’Amérique sur elle-même.   

Avec le film Pineland/Hollywood, Debi Cornwall livre un montage puissant dans lequel elle s’approprie et détourne la culture populaire américaine, au service d’une critique du système où réalité et fiction s’entremêlent dangereusement…

Lors d'un contrôle routier, faire la distinction entre réalité et imagination devient une question de vie ou de mort. Pineland/Hollywood utilise 500 extraits tirés de 200 films hollywoodiens pour raconter une seule narration à partir de deux points de vue, l’un oral, l’autre visuel, incitant les spectateurs à réévaluer la manière dont ils consomment les histoires fictives d’une violence étatique bien réelle. 

 
Ciné Moderne
Cycle Vidéo
 
Ciné Moderne est un cycle de projections de films et vidéos réalisés par des plasticiens et plasticiennes. Il se déroule tout au long de la saison 2024-2025 dans l’espace “Galerie” aménagé en salle de cinéma. En miroir au festival « Filmer le travail » de Poitiers, dont l’édition 2025 s’intéressera aux travailleur.euses de l’art, la programmation Working Days propose une pluralité de regards d’artistes sur les nouveaux enjeux de l’emploi dans un monde en mutation où l’utopie d’une certaine modernité peut parfois virer à la désillusion.  

Working Days rassemble des écritures et des esthétiques volontairement diversifiées, imaginées par des artistes internationaux, émergents comme établis. Ils et elles usent des genres et codes cinématographiques en s’exprimant à travers la fiction, la satire, le mashup, la science-fiction, le documentaire, le jeu-vidéo, le film expérimental ou encore la comédie musicale. 

L’utopie du tout connecté apporte-t-elle la liberté ? Comment conjuguer l’injonction à la rentabilité et le désir d’épanouissement ? Peut-on encore préserver sa singularité face aux systèmes de domination ? Comment préserver des savoir-faire ancestraux face à la mondialisation ? Nos modalités de travail, largement bouleversées ces dernières années, témoignent d’une fracture entre générations, tandis que la question du temps libre polarise les débats. 

Inscrivant leurs propositions dans une actualité qui imprègne notre quotidien, les artistes abordent la place et le sens du travail dans nos vies, soulignent sa faculté émancipatrice comme sa dimension aliénante, en agissant sur les imaginaires et en proposant de nouveaux récits.  

Mettre sous les projecteurs les métiers spécifiques ou de l’ombre, ceux nouveaux, invisibles, mais nécessaires à notre ère numérique ou ceux dévalués, précaires, qui facilitent notre quotidien sans que l’on y prête attention. Interroger les méthodes de formation dites ludiques et la perte de repères qu’induit cette injonction au fun dans le cadre professionnel. User de l’ironie et de l’autodérision pour questionner les us, coutumes, normes et jargons du milieu de l’art ou de la fabrique du cinéma. Soutenir celles et ceux qui luttent pour protéger leurs terres et leurs savoir-faire face à la crise écologique, ou encore plonger dans les enjeux vertigineux du développement de l’intelligence artificielle. 

Les œuvres rassemblées pour Working Days incitent à effectuer un pas de côté. Les artistes s’attellent au processus d’adaptation tout azimut que traverse aujourd’hui l’humanité pour observer d’un œil neuf les « innovations managériales », les nouvelles conditions de travail ou les métiers récemment apparus et pour choisir ou non de « traverser la rue »…