Yann Leguay se concentre sur les notions de dématérialisation, l'utilisations d'interfaces et la physicalité du son par des moyens simples sous la forme d’objets, d’éditions, de vidéos ou lors d’installations et de performances. Son travail est proche de ce que l’on nomme « archéologie des médias » et développe une approche critique sur l’évolution technologique. Les résultats de ses recherches plastiques ont été présentés dans de nombreux festivals et centres d’art en Europe et ailleurs (Audiograft à Oxford, Tsunami à Valparaiso, Museo Arte Alameda à Mexico, Centre Pompidou à Paris et Bruxelles…) Actif sur la scène expérimentale depuis 2007, il est défini comme «media saboteur» par le label Consumer Waste. Le détournement sans concession des normes admises en musique l’amène souvent à utiliser des outils non-conventionnels dans ses concerts. Une disqueuse pour abraser un micro sur-amplifié jusqu’à la perte du signal, la gravure manuelle de disques vinyles vierges en direct ou encore l’utilisation de disque-durs comme séquenceur… Ses productions résultent aussi de ses déviances : disques 45T sans trou central, album composé d’enregistrements de vinyles entaillés au scalpel, ou de lecteurs CD défaillants... Il est à l’origine du label indépendant Phonotopy qui propose une approche conceptuelle des supports d’enregistrement et on le retrouve sur divers label tel que Vlek, ArtKillArt, Consumer Waste, Impulsive Habitat, Tanuki, TTT… »